Le Dr Raymond Moody est un psychiatre américain,  pionnier de l’étude des expériences proches de la mort avec son best-seller “Life after life” publié en 1975.

Il a aussi étudié la réincarnation et rapporte comment il découvrit l’exploration des vies antérieures avec le Dr Diana Denholm.

Ce rapide survol de neuf existences donne une idée de la diversité des incarnations qui peuvent être retrouvées en une seule session d’exploration. Bien entendu, une exploration ne prend toute son utilité que si elle permet de découvrir l’ensemble de l’existence et ses liens avec les existences précédentes.

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1^ère vie : La vie dans la jungle

« Dans la première incarnation, j’étais un proto-humain, une version préhistorique de l’homme.

J’étais, sans équivoque possible, une créature arboricole, qui vivait en haut des arbres au sein des branches et des feuilles. Je ressemblais étonnamment à un homme,  mais je n’étais pas un singe. (…)

Nous communiquions simplement en montrant nos émotions. Au lieu de parler nous devions nous contenter de la méthode frustrante qui consiste à exprimer ses besoins et ses sentiments par la pantomime. (…)

J’eus donc un petit aperçu de ma vie dans les arbres puis je passais à une autre vie.

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2^ème vie : L’Afrique primitive

« J’avais une douzaine d’années et je vivais avec d’autres gens dans une forêt tropicale, dans une région d’une beauté extraordinaire. Le fait que nous étions tous noirs me fit supposer que c’était en Afrique. (…)

Je n’ai pas vu mes parents dans cette vie, mais je sentais fortement leur présence. (…)

Puis cette vie s’effaça.

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3^ème vie : L’erreur du constructeur de bateaux 

« Dans l’épisode suivant, je me suis vu, d’un point extérieur à moi, comme par les yeux d’une tierce personne, sous l’aspect d’un homme très âgé et très musclé. J’avais des yeux bleus, de longs cheveux argentés et (malgré mon âge) je travaillais toujours durement comme maître constructeur de bateaux. (…)

Ce devait être les dernières heures de ma vie. Ma petite-fille de trois ans, une enfant très timide, était avec moi. (…)

Je mis le bateau à l’eau le jour même et j’emmenais ma petite-fille faire un tour. Nous profitions innocemment de la promenade sur les eaux paisibles, quand brusquement, un mur d’eau nous balaya et submergea le bateau. Je fus emporté d’un côté et je vis ma petite-fille entraînée de l’autre. (…)

Je mourus avec cet écrasant sentiment de culpabilité qu’un grand père peut éprouver quand il a causé la mort d’un de ses petits-enfants.  Mais comme j’entrais dans la mort, la culpabilité se transforma en émerveillement. Je me trouvais soudain absorbé dans une lumière resplendissante, submergé d’une béatitude totale.

A ce moment, je sus que tout irait très bien pour ma petite-fille et pour moi. »

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4^ème vie : La terrifiante chasse au mammouth

« Dans la vie suivante, j’appartenais à un groupe d’hommes désespérés qui chassaient le mammouth. (…)

Nous étions vêtus de peaux de bêtes qui nous protégeaient juste assez pour ne pas mourir de froid. Elles nous couvraient la poitrine et les épaules mais ne ménageaient en rien notre pudeur. En réalité la chaleur et la pudeur étaient bien notre dernier souci pour l’instant, car, face à ce mammouth, peu nous importait tout cela. (…)

Le mammouth saisit un des membres de la tribu avec sa trompe et, d’un mouvement aussi net qu’efficace, lui écrasa la tête. C’était toute l’horreur des premiers âges.

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5^ème vie : Travaux publics à l’ancienne

« … je me retrouvai au milieu d’un énorme chantier de travaux publics dans un environnement qui me sembla typique de l’aube de la civilisation. (…)

Nous, les ouvriers, vivions dans des immeubles de pierre blanche alignés sur plusieurs rangées, avec de petits parcs entre eux. J’habitais un appartement dans les étages avec ma femme. J’avais l’impression que nous y vivions depuis plusieurs années car l’endroit me paraissais très familier. (…)

J’avais horriblement faim, et ma femme mourait littéralement de faim. Elle était allongée sans mouvement sur la couche, le visage creux, attendant visiblement que sa vie s’éteigne. (…)

Je sentais que nous avions eu une bonne vie ensemble, mais le manque de nourriture avait effacé beaucoup de souvenirs.

On devine que cette vie est près de sa fin.

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6^ème vie : Jeté aux lions

« Cette fois, j’étais enfin dans une civilisation identifiable : la Rome antique. (…) J’étais dans une fosse aux lions, près d’être dévoré pour l’amusement du public.

Au début, je me vis de l’extérieur. J’avais de longs cheveux brun-roux et une moustache. J’étais très mince et avais pour tout vêtement une sorte de short en cuir. Je connaissais un peu mon histoire. Je savais que je venais d’une région appelée Germanie et que j’avais été capturé au cours d’une des campagnes militaires de l’Empire romain. L’armée m’avait utilisé pour transporter le butin qu’elle rapportait à Rome, et, à présent j’allais être massacré dans le seul but d’amuser les soldats. (…)

Ce qui s’est passé ensuite m’apparaît dans un brouillard. J’ai entendu le verrou de la grille qui s’ouvrait, puis j’ai vu le lion qui la poussait pour sortir et se précipiter sur moi. » 

Il est naturellement tué par le lion.

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7^ème vie : Noble jusqu’au bout des ongles

 Ma vie suivante fut enfin celle d’un aristocrate, et de nouveau dans l’antiquité romaine.  

Je me trouvais dans un splendide appartement (…) Vêtu d’une toge, j’étais allongé sur un divan (…) Je pense que j’avais une quarantaine d’années ; j’avais un peu de ventre et la peu douce d’un bureaucrate…

 Il semble que son palais soit sur le point d’être envahi par une foule en colère.

« L’expérience de cette vie s’arrêta là. D’après ce que j’avais ressenti après avoir vu la foule, je pense que c’était une vie bien près de sa fin. »

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8^ème vie : La mort dans le désert

 « Cette nouvelle vie m’amena dans une région montagneuse, quelque part dans les déserts du Moyen-Orient. J’étais commerçant et j’avais une maison en haut de la colline où était ma boutique.

C’était une petite échoppe où je vendais et achetais des bijoux ; (…) Mon échoppe ne payait pas de mine mais il était de notoriété publique que j’y gagnais beaucoup d’argent.

 Sa femme et ses trois enfants seront sauvagement assassinés et après cette tragédie, sa vie perdra tout sens.

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9^ème vie : Artiste en Orient

« Dans cette dernière vie, je me suis retrouvé dans la peau d’un artiste chinois. D’une artiste en vérité.

Dans la première scène dont je me souviens, j’étais une petite fille de six ans et j’avais un petit frère. (…)

J’avançais jusqu’à l’âge adulte et je découvris que j’avais consacré ma vie à la peinture. (…)

Ensuite, je me retrouvai au moment de ma mort. J’étais tombée dans la pauvreté et je vivais dans une toute petite maison (…) le quartier n’était pas sûr.

Je dormais, ce dernier jour de ma vie, quand un jeune homme entra et m’étrangla. Ce ne fut pas plus compliqué. Il ne me vola rien du tout, il ne voulait qu’une seule chose qui n’avait aucune valeur pour lui : ma vie.

Quand je mourus, je m’élevais au-dessus de mon corps sans éprouver le moindre souci pour moi, la victime. Je m’inquiétai en revanche, pour le jeune meurtrier, qui se tenait au-dessus du corps dans une attitude prétentieuse, visiblement fier de son œuvre.

J’essayai de lui demander pourquoi il m’avait fait cela. Je voulais savoir ce qui l’avait rendu malheureux au point de penser qu’il devait tuer une vieille femme. »

 

Dr Raymond Moody « Voyages dans les vies antérieures » Editions Robert Laffont (pages 28 à 45)