Le Psi missing, aussi nommé psi-miss, psi négatif ou effet mouton-chèvre, est la mise en évidence de l’importance des convictions d’un sujet, pour la manifestation de ses capacités de perception extrasensorielle ou psi.

Il a été observé, lors de tests impliquant des perceptions extrasensorielles, que les sujets ayant la conviction que ces perceptions n’existent pas, vont inconsciemment donner de mauvaises réponses, comme pour justifier leurs convictions.

Ainsi, des tests de précognition à choix binaires, tels que le pile ou face, montrent que la loi des grands nombres veut que le résultat soit de l’ordre de 50/50.

Un sujet doué de quelques capacités de perception extrasensorielles, pourrait prévoir le résultat de quelques lancers et obtenir, au lieu de 50/50, par exemple un résultat de 51/49 ou 52/48, ou même 53/47.

Des prévisions justes de 53 fois sur 100 sur un grand nombre de tests, constitueraient un résultat remarquable parce que contredisant la loi des grands nombres de 50/50.

Par contre, un sujet non doué de capacités extrasensorielles, ne devrait obtenir, logiquement, qu’un chiffre proche de 50/50.

Or il apparait que certains sujets obtiennent des résultats négatifs, statistiquement tout aussi anormaux, comme par exemple 49/51 ou 48/52 ou même 47/53.

C’est comme si, en donnant de mauvaises réponses, ces sujets voulaient inconsciemment démontrer que leur conviction de non-existence de capacités de précognition est juste.

Dr Gertrude Schmeidler

Gertrude Schmeidler (1912-2009), professeur de psychologie à la City University de New York, a fait en 1943 l’expérience suivante :

Elle a demandé à ses étudiants de remplir un questionnaire afin de déterminer ceux qui croyaient a la réalité des perceptions  extrasensorielles et ceux qui n’y croyaient pas.

Elle nomma « moutons » ceux qui déclaraient croire au psi et « chèvres », ceux qui déclaraient ne pas y croire.

Elle proposa ensuite aux étudiants, de faire des tests aux cartes Zener. Il s’agit d’un jeu de 5 cartes représentant des formes simples : cercle, croix, vague, carré et étoile à 5 branches.

Le test implique deux personnes : celle qui tire successivement les cartes et les observe un bref instant et celle qui doit deviner la carte tirée. Dans la photo ci-dessous, le Dr Joseph Rhine (à gauche) teste un sujet.

Dr Jpseph Rhine – test de choix de cartes

Gertrude Schmeidler compara les résultats des tests avec le classement issu de son questionnaire et elle en tira une conclusion étonnante : les « moutons » avaient des résultats significativement au-dessus du hasard, tandis que les « chèvres » avaient des résultats significatifs, mais en dessous du hasard.

Cette différence entre croyants et non-croyants, connue sous le nom de l’ « effet mouton-chèvre », a été confirmée par de nombreux autres chercheurs.

Une méta-analyse effectuée par le Pr T.R. Lawrence de l’Université d’Edimbourg, en 1993, publiée sous le titre « A meta-analysis of forced choice sheep-goat ESP studies 1947-1993″, dans « Proceedings of the 36th Annual Convention of the Parapsychological Association, 75-86″.

L’étude portant sur 73 expériences réalisées par 37 chercheurs différents, confirma que les sujets qui croyaient au psi obtenaient en moyenne des résultats meilleurs que ceux qui n’y croyaient pas.

Cet effet est donc extrêmement stable (p=1,33 x 10-16).

Scores des croyants et non-croyants

Cette expérience confirme la tendance générale à sélectionner les informations qui confirment nos croyances et à rejeter celles qui les contredisent.