L’histoire du Pharaon Akhenaton et du culte du Dieu Aton, dont il fut le promoteur, a donné lieu à nombre d’inventions, dont celle de Sigmund Freud dans son dernier livre : « L’homme Moïse et la religion monothéiste ».

Freud, en suivant la thèse de l’égyptologue américain James Henry Breasted, fait de Moïse un disciple d’Akhenaton qui aurait été ainsi l’inventeur du monothéisme juif.

La réalité d’Akhenaton révélée par les annales akashiques auxquelles l’écrivain spiritualiste Daniel Meurois a accédé, fait découvrir un idéal spirituel, radicalement différent de l’austère monothéisme rabbinique.

Daniel Meurois et son livre « La demeure du Rayonnant »


Dans cette incarnation d’il y a trente-quatre siècles, Daniel Meurois se nommait Nagar-Têth et était originaire de la petite ville d’Alpu en Anatolie centrale. Parti en Egypte, il serait devenu l’un des proches du Pharaon Akhenaton (né en -1371/-1365 et mort -1338/1337).

Nagar-Têth fut témoin de l’évolution spirituelle du Pharaon, dont l’idéalisme de pur amour se heurte aux dures réalités de l’indifférence spirituelle du peuple, du pouvoir des prêtres d’Amon et des menaces extérieures.

Akhenaton, Nefertiti et leurs filles sous Aton

Un idéal inatteignable :

Akhenaton est d’une grande lucidité sur l’appétit de pouvoir de la caste des prêtres et la médiocrité générale du peuple :

« Un cœur, cela se bouscule, cela se travaille. Il faudra que je creuse beaucoup de sillons et que, de mes propres mains, je pétrisse beaucoup cette glaise dont est fait un grand nombre d’hommes ! Ce matin, j’ai vu ce que je supposais depuis toujours et que je redoutais. Plus personne n’est concerné par ce que je sens être la vie. Plus personne n’a conscience du Soleil. Que mes grands prêtres soient des courtisans depuis des générations et des générations et qu’ils nouent intrigue après intrigue afin de ne pas perdre une once de pouvoir, cela n’est pas nouveau pour moi… Mais que le peuple, jusque dans ses plus petits sanctuaires, délègue sa capacité de prier lui-même, cela je le touche du doigt plus que jamais, et c’est ce qui me rend cet ordre des choses insupportable ! C’est avoir perdu son âme que de déléguer le pouvoir de son cœur. « (page 76)

« Aton est… comme un état de Lumière et d’Amour qui s’infiltre partout où une porte s’entrouvre. Ce n’est pas Lui qui dispense la bonté. Il « est » la bonté et l’équité et Il vient sous cette forme partout où on L’invite avec constance. C’est pourquoi la bonté est toujours l’apanage des vieilles âmes qui ont longuement travaillé en elles toute la matière de la Vie, en laissant éternellement la première place à l’acte d’aimer… quoi qu’il advienne ! » (page 152)

Au travers ce discours ressuscité d’Akhenaton, il apparait qu’il ne s’agit pas d’un conflit entre polythéisme et monothéisme, mais entre sa passion mystique et le conformisme religieux.

Mort d’Akhenaton :

Akhenaton étant très malade, son entourage décide de nommer Smenkhéré, son demi-frère et gendre, corégent et de l’envoyer siéger à Thèbes.

« La tâche ne s’annonçait pas simple pour le prince. Il était évident aux yeux de tous que celui-ci partait en territoire hostile et qu’il pouvait craindre le pire face à l’adversité rencontrée. Et en effet, selon toute attente son arrivée à Thèbes fut interprétée comme un véritable défi lancé au Clergé d’Amon. » (page 376)

Un mois après la nouvelle installation de Smenkhéré, afin de relégitimer son pouvoir, Pharaon décide d’organiser une cérémonie du Sed.

Celle-ci, dont l’importance égalait presque celle du couronnement allait rassembler des milliers de peronnes et serait si éprouvante pour Akhenaton qu’il s’éteindrait eu lendemain de la cérémonie.

« La nouvelle frappa le royaume telle la foudre. (…) Smenkhéré revint au plus vite à Akhetaton, et chacun, selon sa tâche et son rang, commença à se préparer aux cérémonies funèbres. » (page 382)

La mort d’Akhenaton fut une victoire pour les prêtres d’Amon et le général Horemheb le chef de l’armée.

Smenkhéré, le successeur :

Dans un royaume où la succession se fait suivant la parenté du sang, Smenkhéré, demi-frère d’Akhenaton fut désigné comme nouveau pharaon.

« Il me parut que Smenkhéré cherchait systématiquement à prendre le contre-pied de ce que son tempérament avait manifesté jusqu’alors. Ainsi, en peu de jours, le jeune homme gai et parfois espiègle qu’il avait été se changea en un souverain plutôt grave. »

Voulant montrer sa fermeté à l’encontre des prêtres d’Amon, il ordonna de détruire ses représentations dans tout le royaume, alors même qu’Akhenaton ne l’avait jamais fait. 

« Pour moi, ce fut presque un jour de deuil, il était clair que nous trahissions l’idéal de non-violence prôné par celui qui avait été notre Maître. »

Ces destructions provoquèrent les protestations des prêtres d’Amon, qui arrivèrent à Akhetaton accompagnés de détachements d’hommes en armes qui impressionnèrent Smenkhéré et le conduisirent à abandonner les destructions.

« Nous vécûmes alors une période d’affolement. Le nouveau Pharaon avait perdu une partie de son prestige aussitôt monté sur le trône et nous avions la très nette sensation qu’il improvisait chaque jour ses décisions, n’ayant aucune vision d’avenir pour son peuple et le rayonnement d’Aton. » (page 390)

Smenkhéré en imputait la faute à Horemheb et aux prêtres d’Amon, ce n’était qu’en partie vrai.

« Smenkhéré avait attaqué le pouvoir de Thèbes et cela avait suffit à générer une énergie contraire à celle que son cœur souhaitait. L’esprit de vengeance ou d’adversité arme toujours le bras qui s’oppose au nôtre, il fraie un passage aux forces qui nous sont contraires. »

« D’Aton à Amon, il n’y a qu’un pas, celui de la routine. Le pas de l’habitude et de la bonne conscience. Un glissement de côté qu’il est si facile de faire sans même s’en apercevoir ! Il est vraiment fou de croire que l’on puisse s’attaquer à l’obscur sans absorber soi-même une part de sa densité. Pharaon le clamait toujours … On rayonne ! On rayonne d’autant plus que le dense cherche à s’épaissir. Alors on monte, on se place au-dessus de lui jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’ombre portée. »

Années de déclin et assassinat du Pharaon :

Deux années passèrent durant lesquelles Akhetaton perdit peu à peu une partie de ses habitants. De nouvelles terres mieux irriguées leur étaient promises près de Thèbes où passaient aussi davantage de caravanes de marchands.

Puis survint l’assassinat de Smenkhéré qui fut retrouvé la gorge tranchée. L’enquête n’aboutit jamais.

Ankhaton, nouveau Pharaon :

La succession revenait au frère de Smenkhéré, le jeune Ankhaton, qui sortait tout juste de l’enfance et était incapable de gouverner et le général Horemheb imposa alors le retour du Pharaon à Thèbes :

« Si vous persistez à vouloir imposer au peuple un dieu faible, un dieu qui laisse ébranler ses frontières et rend leur liberté à nos ennemis vaincus, c’est la Terre rouge tout entière que vous ensevelissez. Aton n’existera jamais que dans vos imaginations ! Soit le trône de ce royaume est déjà attribué à Ankhaton, mais c’est à Thèbes que celui-ci doit régner. »

Ankhaton devient Toutankhamon :

Quelques mois après, Ankhaton, renommé d’abord Toutankhaton, puis Toutankhamon partit pour Thèbes, ce qui marqua la fin de la révolution spirituelle voulue par Akhenaton.

Nagar-Têth demeurera quelques temps à Akhetaton, où il tenta, en vain, de faire survivre l’idéal d’Akhenaton.

« Ceux que je parvenais à rassembler autour de moi, des hommes du peuple, des marchands et des fonctionnaires du royaume qui demeuraient en charge de la ville, même s’ils se montraient ouverts et sincères dans leur démarche, se comportaient tels de jeunes enfants dont le vocabulaire et la compréhension sont encore limités.

Des portes restaient fermées en eux, non parce qu’ils ne voulaient pas les ouvrir, mais parce que celles-ci n’étaient pas encore dessinées sur leur âme. » (page 401)

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Selon les annales akashiques, l’esprit d’Akhenaton s’est incarné au 12ème siècle en François d’Assise et au 20ème siècle en Padre Pio.

La révolution de l’accès à des mémoires akashiques est une perspective fascinante.