Les conceptions du monde ont évolué avec les avancées intellectuelles et morales de l’humanité :

L’humanité a longtemps pensé que la Terre était plate, éclairée par deux luminaires (1). Elle l’a ensuite imaginée sphérique et immobile au centre du Monde.

Aujourd’hui, la pensée dominante imagine une Terre et un Univers de matière, livré au double jeu du hasard et de la nécessité.

Jacques Monod

Le physicien Jacques Monod (1910-1976), prix Nobel de physique, l’un des maîtres à penser de ce courant écrivait :

« L’apparition de la vie elle-même et, au sein de la biosphère, l’émergence de l’homme ne peuvent être conçues que comme le résultat d’un fantastique jeu de hasard où notre numéro a fini par sortir ; elle aurait pu ne pas apparaître et, de toutes les façons, le cosmos insondable qui nous entoure s’en souciait comme d’une guigne. » (2)

Cette conception, d’un matérialisme aussi erroné que glaçant, a inspiré la doxa dominante.

(1) Genèse 1:16 . « Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit; il fit aussi les étoiles. »

(2) Pour une éthique de la connaissance. Paris, La Découverte, 1988, p. 145)